En 1858, les Basuto et
les Boers entrent en guerre. Les tensions restent accrues et dix après, lors d'un nouveau
conflit Moshoeshoe perd de nombreux territoires à l'Est du pays au profit de l'Etat Libre
d'Orange. Les Britanniques n'apportent aucune aide (étant eux même en conflits avec les
Boers) et finissent par annexer purement et simplement le Basutoland pour répondre aux
demandes de Moshoeshoe.
1871, le Basutoland tombe sous le contrôle du Cap, Moshoeshoe est mort et sa
succession pose des problèmes.
1880, "la guerre des poudres" éclate. Les Basuto revendiquaient le droit
de posséder des armes, le Cap s'y refuse.
En 1884, le Basutoland retourne sous tutelle Britannique, en protectorat de
l'Empire, il n'est pas intégré à l'Union Sud Africaine. Ce pendant les querelles entre
les différents chefs ne l'ont pas transformé en une démocratie stable.En 1910, Le Basutoland National
Council prend forme, et a pour vocation de mettre fin aux corruptions. En 1960, une
nouvelle constitution ainsi qu'un conseil législatif sont adoptés, (sous le regard des
Britanniques qui ont lâché un peu de leste). Un parti politique, le BCP (Basutoland
Congress Party) opposé à cette constitution va remporter les élections en 1960 et
proclamer l'Indépendance du pays. Tout est en marche, l'indépendance est prévue pour
1966 avec une constitution toute neuve. Mais, en 1965, c'est le BNP (Basutoland National
Party, conservateur acquis à la cause apartheid) qui remporte les élections, Moshoeshoe
II perd les quelques pouvoirs qui lui restaient.
Une grande période de trouble commence alors. Les membres du BCP résistent au
prix de l'exil pour certain, d'autres sont tués par les sbires de Jonathan (Premier
ministre BNP), le roi part vivre en Hollande. Dans cette tension constante, le BCP tente
un coup d'état en 1974, qui se soldera par l'arrestation de nombreux de leur sympathisants
politique.
Dans les années 80, Jonathan tourne sa veste, il critique ouvertement l'apartheid,
offre aux sud-africains membres de l'ANC une terre d'accueil. L'Afrique du Sud ferme alors
ses frontières et étrangle le Lesotho. En 1986,
Jonathan est destitué par sa propre armée, le roi est remis sur le trône jusqu'en 90.
Puis c'est son fils (le prince Mohato Bereng Seeisa, Letsie III) qui va gouverner.
1993, les élections donnent le BCP victorieux, Mokhehle devient Premier ministre.
L'année suivante deux partis politique s'affrontent, la paix est ramenée en partie par
l'Afrique du Sud qui déploie son armée le long de la frontière...
Mokhehle est en crise avec son parti, qui lui avait
d'ailleurs retiré ses pouvoirs en 97. La création d'un nouveau parti le LCD (Lesotho
Congress for democratie) a permis toute fois au Premier ministre de garder le contrôle du
gouvernement. En 1998, le LCD emporte les élections, Pakalitha Mosili devient Premier
ministre et déclenche une réaction violente de l'opposition menée par le BCP. C'est
l'état de guerre dans le pays et les combats à Maseru sont impressionnants.
Les conflits sociaux, aujourd'hui ne se sont
pas encore calmés et le Lesotho attend le lancement du projet Lesotho Highland Water
Project, le plus vaste système d'acheminement d'eau du monde qui devrait alimenter six
provinces sud-africaine et être une source de revenus pour le pays. |