Les
Tswana: Ils se divisent en trois clans principaux, descendant de Malope, chef
Tswana du XIV ème siècle.
Les Ngwato, dans la région de Serowe qui ont
eux même donné naissance à un autre groupe ethnique, les Tawana près de Maun.
Les Kwena vivent au environ de Molepolole.
Les Ngwaketse établis dans le sud est.
Les villages Tswana sont composés de cases appelées "daga", ils sont
immenses et très peuplé. On peut y trouver quelques commerces et une salle communale
traditionnelle.
Le chef vivait souvent au centre du village, et les maisons encerclant son habitat
étaient celle dont le statut social était le plus élevé. Les familles possédaient
souvent trois maisons, une au village, une dans les champs et une près des troupeaux. La
taille du troupeau étant bien souvent comme pour toutes les communautés africaines signe
de la prospérité des familles.
Les Sans: Aussi appelés Bushmen ou Bochimans,
vivaient principalement dans le Kalahari. A l'image des aborigènes d'Australie, les Sans
ont été très longtemps considérés en Afrique Australe comme un "sous
peuple", leur vie traditionnelle a été complètement bouleversée, leur culture et
mode d'adaptation unique au monde dans le désert presque anéantie. Les Tswana les
nommaient "Basarwa" qui signifie de façon péjorative "homme de la
cambrousse", le terme bushmen donné par les Européens a disparu progressivement
(cela signifie hommes de la brousse), qualifié lui aussi de non objectif et raciste. Le
nom Sans fait référence à la langue utilisé par ces groupes ethniques aborigènes de
l'Afrique, qui comprend aussi les Khoi-Khoi. La langue utilise les clappements
caractéristiques (que d'autres ethnies, notamment les bantous ont repris, Xhosas se
prononce également avec ce clappement sec dans lequel on souffle "oza").
Les Sans vivaient en groupe de quarante personnes, nomades ils se déplaçaient en
fonction du gibier. Chaque individu était libre et pouvait quitter la communauté s'il le
désirait. Les décisions du groupe n'incombait pas à un chef mais étaient des
décisions collectives.
Les Sans confrontés aux autres ethnies et aux Boers n'ont pas résisté, ces
derniers ont cherché à les exterminer les considérant aussi développé que des animaux
sauvages, 200 000 d'entres eux ont été ainsi tués. Aujourd'hui, les survivants sont
principalement au Botswana (60%) et Namibie (35%) et seuls un groupe de 2000 personnes,
vit dans le désert de chasse et de cueillette. Les autres périssent dans la
société botswanaise moderne, sous l'emprise de l'alcool bien souvent. Dans le future, si
le gouvernement ne réagit et pour l'instant il ne semble pas y trouver d'intérêt, les
Sans disparaîtront sûrement.Les Kalanga: Descendant supposé de l'empereur Rozwi (bâtisseur
du great Zimbabwe), on les rencontre davantage aujourd'hui à l'Ouest du pays ou au Sud.
Beaucoup d'entres eux, se sont intégrés au groupe Tswana.
Les Mbukushu: Ils
vivent pour la plupart dans la région du Delta de l'Okango, certains cultivent du maïs
et du sorgho. Ils se sont également mélangés aux Tswana.
Les Yei: Société matrilinéaire, ils vécurent
également dans le delta de l'Okavango, se déplaçant en mokoro (pirogue) dans les bras
immense du fleuve. Ils subirent l'esclavage comme les Mbukushu de la part des Tswana, plus
puissants. Aujourd'hui, certains sont encore dans le delta et vivent de chasse et de
pêche.
Les Héréro: Peuple
pasteur, cette ethnie, est elle aussi divisée en sous classe (Tjimba, Ndamuranda, les
Maharero, les Zeraua, les Mbandero... et les célèbres Himbas du Kaokoland dont on entend
parler de plus en plus). Leur origine se situe dans la Vallée du Grand Rift (Afrique Orientale),
ils se trouvaient jusqu'au début de la colonisation dans la vallée de Swakop, vivant de
l'élevage de bétail. Les guerres contre les Namas, puis contre les Allemands
décimèrent quasiment complètement la population Herero, les survivants se dispersèrent
dans tout le pays ou fuirent au Botswana. La culture hérero divise dans des rôles très
précis, celui des hommes (qui transmettent l'éducation religieuse, l'organisation
politique...) et celui des femmes, qui transmettent tout ce qui est matériel (bétail,
habitat...). Les femmes portent toujours aujourd'hui une tenue héritée de l'époque
victorienne et des missionnaires Allemands. Elle consiste en une robe longue sous une
panoplie de jupons et une coiffe avec deux "cornes" pointues. Il n'est
absolument pas rare de rencontrer des femmes Herero dans Windhoek et le décalage entre
leur tenue européenne du début du siècle et la modernité de la ville est saisissant.
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