De prime abord, l'Afrique du Sud est un pays
peu dépaysant et le mode de vie est très européen. D'ailleurs, beaucoup de Sud
Africains connaissent parfaitement l'Europe (à commencer par la Grande Bretagne) et ne
soyez pas surpris si votre chauffeur de taxi au Cap, vous parle de ses dernières vacances
à la Rochelle. Les centres commerciaux pullulent, les autoroutes sont impeccables, les
téléphones portables sont monnaies courante, les cybercafés sont à votre disposition,
les structures hôtelières impeccables partout dans le pays. Cependant, de part son histoire, les blancs sont très attachés à leur
culture et vous ressentirez toutes les petites différences qu'il existe entre ceux
d'origine britannique et les afrikaans. La langue les sépare déjà, les lieux
d'habitations aussi (Durban est très "british" dans
l'âme, Cape Town est très Européenne...), les mentalités sont assez
différentes, et leur vision de l'AF divergent souvent. La culture noire résiste un peu
dans les campagnes, ou ex bantoustans, en ville vous aurez aucune chance de distinguer un
Zoulou, d'un Xhosas. Seule les deux enclaves indépendantes (Lesotho et Swaziland) ont pu,
un peu, protéger les traditions séculaires. Les différentes familles noires ont en
commun des croyances fortes en un Dieu et le culte des ancêtres. Les deux grands clans
sont les Nguni ( Ndebele, Xhosa, Zoulous,Swazi) et les Sotho (Tswana, Batswana, Basuto et
Pedi). La culture Zoulou, est la plus importante (10 millions de Zoulous, ce n'est pas
rien sur 38 millions d'habitants) et domine. C'est peut-être eux, qui mèneront l'Afrique
du Sud sur la voie de la démocratie dans laquelle elle s'engage.
Sans
et Khoikhoi |
La
culture Sans (Bochiman) n'a pas résisté à l'arrivée des blancs en Afrique du Sud. Ils
furent victime de l'invasion des Européens et de leur chapelet de maladies. Leurs
descendants se sont mêlés à d'autres groupes ethniques et ils ont constitué une grande
part de la population métisse. Chasseurs exceptionnels, ils ont laissé des peintures
rupestres magnifiques.
Les khoikhoi furent également décimés. Ils restent aujourd'hui quelques résurgences de
cette culture au nord-ouest, les Nama construisent des huttes et pratique l'élevage mais
leur langue, proche de l'afrikaans, dénote un tant soit peu.
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