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Bantoustans |
Le rêve d'une Afrique du Sud blanche naît
seize ans après le début de l'apartheid. La séparation orchestrée ne suffit plus, il
faut "partager" aussi le territoire et reléguer les noirs hors du pays, les
"parquer" sans aucune infrastructure, aucune industrie, sur 13 % des terres
(cette population représente 70 % des habitants d'Afrique du Sud). Des milliers de
noirs vont ainsi, en fonction de leur ethnie, être expropriés et envoyés dans des
zones géographiques déterminées, sans aucun libre arbitre.
Mais, l'Afrique du Sud a aussi besoin de main d'œuvre, les travailleurs noirs sont
alors obligés de vivre dans des Township. A la lisière de chaque ville, les ghettos
poussent... |
Massacre de
Sharpeville Mars 1961 |
Lors d'un rassemblement de protestation
pacifiste de la communauté noire de Sharpeville, la police ouvre le feu. De nombreux
blessés et 69 morts sont le résultat de cette répression brutale policière qui va
changer à tout jamais les fondements de l'ANC. Les solutions pacifistes sont
abandonnées et la violence monte d'un cran. |
Soweto 1976 |
Lors d'une
manifestation entreprise par le conseil représentatif des étudiants contre l'usage de la
langue afrikaans dans les écoles noires, la police ouvre le feu. Il y aura plus de mille
victimes. |
Dulcie September |
29 mars 1988, Dulcie September est assassinée
à Paris. Elle était la représentante officielle pour la France, le Luxembourg, du
Congrès national Africain (ANC). Selon les milieux occidentaux du renseignement, des
agents de Pretoria auraient été impliqués dans ce meurtre. Pik Botha dément toute
implication de son gouvernement. Peu de temps avant, M Godfrey Motsape, représentant
l'ANC à Bruxelles a été blessé par des inconnus qui ont mitraillé son bureau... |
Township |
Township de Port Elisabeth
Aujourd'hui, si la situation politique va mieux, la vie des noirs sud africain est
restée la même. Les libertés fondamentales et les droits de l'homme ne sont plus
bafoués, mais le pouvoir économique maintient l'apartheid. L'accès à
certains
restaurants, lieux branchés, leur reste toujours impossible. Et si les panneaux
"white only" ont disparu, ils ont été remplacés par ces affiches "right
of admission reserved", plus politiquement correct...
Le "mélange" n'est pas encore à l'ordre du jour et les problèmes de
sécurité restent constants. Certains jeunes, nés dans la violence, revendiquent le
droit de posséder des biens matériels. seule solution possible pour
eux: voler, tuer...
Alors, beaucoup (noirs, blancs, indiens) regrettent l'apartheid.
Il faudra
certainement une génération pour que la situation du pays s'améliore. Pour l'instant,
l'Afrique du Sud est sous pression et nous ne pouvons qu'espérer qu'elle bascule du bon
coté.
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