Le grand Trek commença
alors. Les Boers persuadés dans leur exode désespéré, de pouvoir s'approprier tous les
territoires, s'installèrent en pays Tswana et Zoulou. Les populations locales durent fuir
ou se transformer en esclaves à la solde des blancs. Seul électron libre, Mzilikazi,
chef de ceux qu'on allaient nommer les Ndebele, se heurta aux Boers. Mais il dû abdiquer
sous la puissance des armes, pour fuire vers la région de Bulawayo (Zimbabwe).
En 1852, le Tranvaal est reconnu par la Couronne Britannique, la nouvelle
République d'Afrique du Sud est déclarée et les Boers font savoir aux Tswana qu'ils y
appartiennent. Les Tswana réagirent et entrèrent en guerre contre les Boers, la violence
et les nombreux morts, alerta les Britanniques. La première guerre des Boers venait de
commencer. Les britanniques acceptèrent de laisser libre le Tranvaal en échange de
l'allégeance des Boers à la Couronne.
A
partir de ce moment là, une partie de pouvoir à trois commença. Les Tswana cherchaient
la protection britannique et la paix, les Britanniques rêvaient d'une grande colonie
du Cap au Caire (Le Bechuanaland annexé à la Province du Cap) et les Boers voulaient
asseoir leur position et étendre leur territoire avec cet esprit particulier, d'une
revanche sur les souffrances endurés, pour conquérir ce qu'ils pouvaient. En 1885, le
sud du fleuve Molopo entre dans la colonie britannique du Cap et la protection demandé
par Khama III est accordé.
L'histoire particulière de Cecil Rhodes sur la région n'est pas élogieuse pour
cet homme qui cherchait à occuper une bonne partie de l'actuelle Botswana afin de servir
ses intérêts propres. Cependant la Couronne n'a pas répondu à ses attentes et a su
faire autorité pour préserver cette région. Le Botswana rentrait dans l'époque de sa
colonisation.Le
protectorat du Bechuanaland:
Les modes de vie tribaux se transformèrent évidement de façon définitive sous
l'influence de l'Eglise, de l'économie occidentale, de la technologie. Un nouveau régime
fiscal vit le jour, Mafeking devint la capitale du pays (en Afrique du Sud). Chaque chef
possédait une "réserve tribale" où il pouvait exercer son autorité.
1910, naît l'Union Sud Africaine (capitulation des Boers face aux Anglais) qui
devait englober le Bechuanaland et la Rhodésie. La ligne de chemin de fer (uvre de
Rhodes) avance alors très vite (Le rêve étant toujours de rallier le Cap au Caire),
mais une épidémie importante, la sécheresse, un sol plus pauvre que dans les autres
pays d'Afrique Australe ont joué de ses habitants et c'est dans une colonie assez
diminuée que le chef ngwato, Khama III meure en 1923. L'héritier Seretse Khama, (petit
fil) n'a que 4 ans lorsqu'il doit monter sur le trône, la régence sera assuré par son
oncle Tshekedi Khama.
Vers l'Indépendance: Dans
les années 60, de nombreuses colonies africaines vont prendre leur essor et les
nationalistes dont Motsamai Mpho de l'ANC, Philip Matante et Motsete se regroupent
pour former le "Bechuanaland People's Party", et dans le but d'obtenir
l'indépendance. Seretse Khama va fonder de son coté le BDP (Bechuanaland Democratic
Party) et mettre au point un calendrier d'accès à la libéralisation du pays. Gaborone
devient capitale du pays, une nouvelle constitution non raciale est adoptée. Les
Britannique acceptent ce plan et en 1965, Seretse Khama est nommé président, le pays
accède à une indépendant sans heurts, le 30 septembre 1966. Khama engage réellement
son pays dans un système démocratique, les fermiers blancs ne sont pas inquiétés par
rapport à leurs propriétés, l'apartheid est vivement critiquée, la position neutre
vis à vis de l'Afrique Du Sud est maintenue, l'état étant pauvre et dépendant des
ressources de son grand voisin.
Depuis les découvertes de diamants: D'un
état pauvre et dépendant économiquement, le Botswana s'est transformé
considérablement. En 1967, les premiers diamants sont découverts à Orapa, la De Beers
va gérer l'exploitation, préservant 60 % des revenus au Botswana. Cette manne a fait
s'envoler le Botswana et passer du statut d'un des pays les plus pauvres d'Afrique au plus
riche de ce continent. En 1980, Sir Quett Ketumile Masire est devenu président conservant
la ligne politique de son prédécesseur. Les relations entre le Botswana et l'Afrique du Sud sont
principalement commerciales. Le pays vit toujours bien, même si le chômage a fait une
réelle apparition ces dix dernières années. Le régime politique, issu d'élection
libre, démocratique et non racial maintient une certaine stabilité, prospérité dans ce
pays. Le climat, beaucoup moins violent qu'en Afrique du Sud est salutaire en Afrique
Australe. |