La mode des arts africains prend un essor considérable.
Beau retournement de situation en vingt ans pour ce qui n'était pas considéré alors
comme de l'art. Après les débats houleux sur les différentes approches pour parler de
cet art, les querelles de spécialistes pour présenter au grand public ce que les pays
colonisateurs ont emporté avec eux dans la débâcle, et dans l'attente de faire un
dossier un peu complet sur la question, Amanza présente aujourd'hui quelques
pièces... Car, bien que les sociétés africaines soient de natures différentes, les
confréries secrètes et les masques reflet vivant de chaque âme, ont joué un rôle
capital pour affermir l'autorité, assurer le contrôle social et réprimer les
comportements déviants... avis aux amateurs !
Masques Punu (Afrique
centrale):
Les Punu, originaires de la forêt équatoriale, se sont installés dans le sud et
sud-ouest du Gabon. Ils appartiennent à l'ensemble très intriqué des quarante ethnies
du Gabon. Les masques apparaissent lors des rituels funéraires, des cérémonies
d'initiation ou les rites magiques dont la fonction est de dévoiler les sorciers.
Les masques blancs sont assez célèbres, de style naturaliste, les formes sont
pures. Les visages sont souvent ovale ou triangulaire, front bombé, les yeux sont
fendus en grain de café, le nez est réaliste, les lèvres ourlées, les pommettes
saillantes et le menton pointu. Les scarifications en losange sur le front ou les tempes
participent à l'appartenance à l'ethnie (scarification assez proche de celle des
Tshokwe).
Les masques blancs sont ceux de la fête, les noirs ont une fonction de justicier
pour découvrir les sorciers.
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