Quel a été
votre parcours en Namibie ?
Sur des conseils
avisés de spécialistes, nous avons décidé de visiter le National
Kalahari Gemsbok Park en SA avant de nous rendre sur le territoire
Namibien.
Nous avons atterri à Johannesburg dans un premier temps et pris un
coucou ensuite jusqu’à Upington. A l'aéroport de cette ville, à défaut
de moyens pour louer un 4x4, nous avons loué chez Avis une petite
Toyota Conquest très solide.
Ensuite notre
parcours s'est déroulé du sud vers le Nord jusqu'à Etosha et nous avons
au final décollé de Windhoek pour rentrer en France, le tout en un
mois.
Le
premier site visité en Namibie a été le majestueux Fish River
Canyon (frontière de Nakop). Puis nous avons rejoint Keetmanshoop par
la longue route droite qui traverse le désert et Lüderitz.
Sesriem nous a
accueillit, via des pistes en très mauvais état. Et si notre voiture
a souffert pour aller jusqu’au premier parking de Sossusvlei et
bien, nous aussi ! Poussière, chaleur, larges ornières creusées
par des camions. Nous avons navigué à vue sous l’œil ironique des
4x4. Mais le jeu en vaut la chandelle. Et ne loupez surtout pas Dead
Vlei ! Magique ! Décors oniriques de tous côtés avec des
oryx ça et là.
Nous avons fait un
détour par le Naukluft Park pour profiter de balades superbes.
Walvis Bay et Swakopmund ont été nos étapes repos.
Mais, nous sommes repartis bien vite vers Spitzkopp,
et avons fait du camping sauvage aux cœurs de lourds rochers rouges.
De là, nous avons salué la dame
blanche et autres peintures rupestres à Brandberg.
Ensuite le Damaraland s'est ouvert à nous Twyfelfontein,
la forêt pétrifiée, les orgues, les éléphants sauvages du camping
de Khorixas
Faute de temps,
d’équipements de voyage solides, nous n’avons pas gagné le plein
nord, le Kaokoland et le territoire Owambo. De plus, Le Kavango et la
bande de Caprivi n'ont toujours pas bonne presse, aussi nous avons
préféré ne pas nous y rendre. Notre "Nord" a donc été
Etosha via Outjo à l'aller et Namutoni lorsque nous en sommes sortis.
Après Tsumeb
et Grootfontein (sans grand intérêt), Otjiwarongo, nous sommes
arrivés finalement au Waterberg, un splendide plateau tout droit
sorti de la palette d’un artiste ou la faune très intéressante également.
La fin du voyage
s'est faite en décollant de Windhoek. Par contre, pour éviter
l’ambiance militaire de la capitale, nous avons préféré passé 2
jours dans le Daan Viljoen Game Park, tranquille. L’absence de
fauves permet de se promener tranquillement et de croiser zèbres de
montagne, élans du Cap…. Un rab de nature bienvenu avant
d’affronter le retour à la vie moderne.
La carte routière
Freytag & Berndt est suffisante pour des pistes classiques. Par
contre, l’état réel de la route ne correspond pas toujours à la légende.
Mais ceci est plus un problème de politique régional.
Quels sont tes meilleurs
souvenirs de Namibie ?
* NATIONAL KALAHARI GEMSBOK PARK
Le Kalahari est un
de ces lieux merveilleux qu'on ne peut pas oublier! Nous avons
emprunté pour nous y rendre une très belle route droite jonchés de
nids de tisserins, ces oiseaux ultra sociaux qui squattent souvent les
poteaux électriques. Puis nous avons pris une piste sableuse avec
nids de poule et gros cailloux… un avant-goût de l’enfer routier
namibien.
Ce parc semi-désertique (200 mm de pluie / an) couvre 39.000 km2 et
s’étend également sur le Botswana et la Namibie. Il est un des
plus vastes territoires protégés d’Afrique. Le touriste circule
librement avec défense absolue de sortir du véhicule.
Paradoxalement, les aires ne sont pas grillagées donc autant de
risques à faire pipi sur la piste que sous le panneau « parking ».
Il est très
conseillé de réserver son logement avant de se rendre au Kalahari
(facile par le biais d’Internet), surtout pendant les vacances
scolaires des sud-africains. Ainsi, avons-nous disposé de supers
bungalows à l’emplacement de camping avec mangoustes et écureuils.
Notre seul désagrément aura été d'ordre climatique (-5 ° début
juin sous la tente).
Des
safaris de nuit (night games) sont proposés dans ce parc et c'est
véritablement un ravissement que de pouvoir les faire. Que de frissons
à l’écoute des hurlements des chacals, au bruit du dîner des guépards
et la découverte d’une nuée de lucioles vertes qui se révèlent
être les mirettes d’un troupeau de gnous. De jour, on peut observer
aussi une quantité de springboks (jolies gazelles, aussi nombreuses
que les lapins à Roissy).
Nous n'avons pas été en manque d' émotion comme ce jour où nous
avons assisté en direct à une mise bas d'une gazelle. Après 20 min,
le bébé springbok esquissait ses premiers pas.
Je vous conseillerais d'emportez un livre détaillé sur les animaux
africains car entre les suricates, les gemsboks, les bubales, les
springboks, les 215 espèces d’oiseaux (outardes de Kori, secrétaires,
aigles martiaux ou bateleurs, faucons chicquera, calaos et aigles
ravisseurs…), la traduction des noms en français, leur pendant en
anglais, il y a de quoi y perdre son latin ! A part les autruches, je
ne connaissais ces bébêtes qu’à travers les reportages d’Arte.
2H30 sont nécessaires pour aller de Camp Twee Rivieren (tt confort)
au Camp Mata Mata. Le paysage de la piste transversale ponctuée de
melons d’eau et d’arbres secs, sur fond de dunes rouges dues à
l’oxyde de fer, est enchanteur .
A 13 kms au nord d’Upington, il existe une minuscule réserve, le
Spitzkop qui n’est pas très intéressante. (On y trouve
principalement des « brouteurs », difficiles à apercevoir). Ne
perdez pas de temps et foncez au Kalahari !
[Suite...] |