Qui sont ceux ou celles qui, fuyant la vieille Europe se sont embarqués
dans des destinations inconnues, fuyant ou aspirant à un meilleur
destin ? Des Etats Unis aux rives de l’Amérique du Sud, de
l'Australie / Nouvelle Zélande à l’Afrique jusqu’à sa
pointe Australe, la terre a porté ses colons qui ont fondé sur la
base de leur culture d’autres nations avec plus ou moins de brio,
plus ou moins de soucis et de réussite.
Les Français qui migrèrent en Afrique Du Sud, ne furent pas nombreux
et leur présence est excessivement diluée par la vie et la société
Sud Africaine, le pari fou de leur adaptation au sein d’une
nouvelle Nation naissante a donc fonctionné. Des Normands embarquant dans les
vapeurs des bateaux du Havre, aux Flamands transitant par la Hollande et
Amsterdam, ils ont en commun d’avoir cherché ailleurs une vie
meilleure en effectuant un grand saut vers l’inconnu.
Que reste t-il de cette présence et comment pouvez vous
entreprendre des recherches sur les vôtres qui auraient, un jour, décidé
de partir et quitter le nord de l’Europe pour un Sud très lointain ?
C’est à cette question que nous allons tenter de répondre et qui
sait si en fouillant quelque peu dans les divers moteurs de recherche
d’Internet, vous n’allez pas apercevoir votre patronyme dans
quelques coins du Gauteng ou de la région du Namaqualand ?
Mais reprenons l’histoire collective pour en comprendre
les tenants et aboutissants avant toute chose.
L’Histoire
de la colonisation sud Africaine commence presque avec la fondation de
la Compagnie hollandaise des Indes Orientales
(VOC). Nous sommes à la fin du XVII ème siècle, Anglais et
Hollandais s’arrêtent au Cap pour ravitailler les navires qui font
la route des Indes. Les persécutés de l’Europe voient le moyen de
fuir leur drame et de nombreux hommes se proposent à dessein pour
aider la colonie à vivre la grande aventure. Pas très nombreux au regard des autres arrivants, persécutés
parce que protestants, ce sont environs deux cent français huguenots
qui fuirent la France après la révocation de l’Édit de Nantes.
Ils quittèrent leur région, leur pays et s’embarquèrent sur les bateaux de la Compagnie des Indes en route vers
le Cap de Bonne Espérance, D'autres passeront par le Havre ou tout Port Normand
pour une même destination, un
même temps de trajet, pas loin de quatre mois de mer, emportant
leur histoire propre et leurs racines pour s’installer sous
d’autres cieux. Le dépaysement ne sera pas trop brutal, peut on
s’imaginer en arrivant au Cap où le climat méditerranéen ne sera
pas sans leur rappeler leurs terres, leur patrimoine perdus advitam
mais dont ils conserveront pour toujours le savoir–faire et
l’espoir de recommencer sur ce bout du monde.
Les
Français fonderont de leur coté Franschoek, la petite France bien
nommée ! Si aujourd’hui, la ville se vante de son histoire et
d’être un bout de France, tout cela semble un peu lointain pour
nous autres (Le français n'est plus d'usage, les restaurants
offrent une carte de mets plus stéréotypés que réellement typiques…) mais cependant on y
trouve des vignes, symbole français s’il en est un.
Un
des premiers lieux à explorer si vous recherchez vos ancêtres et que
vous vous trouvez en Afrique du Sud, sera le « Huguenot Memorial
Museum » (http://www.stamouers.com/). Le musé raconte, effleure
ce passé et vous propose un livre dans lequel on trouve le nom des
premiers Huguenots arrivés au Cap entre 1683 et 1756:
Avicé, Beneset, Cordier, Du Puis, De Haas, Faure, Garde, Hugot, La
Batte, Le Clercq (Le Clerc, De Clercq), Le Febvre, Le Roux, Le Sage, Meyer, Naudé, Mille,
Prévost, Rochefort, Roi, Rousseau, Seugnet, Villion, Witbaut et la
liste est loin d’être complète !
[Suite...]
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