Les grands Scientifiques:
Plus loin de
l'agitation et de l'État d'Urgence dans lequel l'Afrique Du Sud
allait plonger durant pas loin de cinquante ans, des Hommes ont
poursuivis leur recherche coûte que coûte afin eux aussi
d'améliorer la vie quotidienne de leur concitoyen et rendre meilleur
le monde dans lequel ils étaient nés...
Christian
Barnard
Max Theiler
Allan M. Cormack
Christian Barnard: Première mondiale: une greffe cardiaque
A ce titre nous ne pouvions pas, ne pas présenter le Docteur Barnard,
fierté des habitants du Cap qui reste attaché à cet homme et son hôpital
dans lequel il aura effectué la première greffe du cœur, première
mondiale et avancée médicale sans pareil dans le monde des
sciences.
Christian Barnard est né le 8 novembre 1922 à Beaufort West (Région
du Cap) et est décédé le 02 septembre 2001 à Pathos sur l'île de
Chypre.
Après des études en Afrique du Sud, il s'est spécialisé en
cardiologie aux États Unis, à l'université du Minnesota à Minneapolis.
La première greffe du cœur s'effectue à l'hôpital Groote Schuur du
Cap, le 3 décembre 1967, la réflexion éthique et la définition de
la mort cérébrale ont permis de surmonter l'obstacle moral du prélèvement
d'organe.
Cette première greffe cardiaque s'opère entre Denise Darvall,
décédée à l'age de 25 ans d'un accident de voiture et Louis Washkansky, le transplanté, âgé de 53 ans
qui va survivre à cette opération 18 jours (Il décède d'une
infection des poumons, la haute dose de radiation qu'il a subi en vue
d'éviter le rejet du nouveau cœur l'exposant à la moindre
infection).
Mais c'est une grande réussite pour le professeur Barnard qui entre
dans l'Histoire de la médecine en réalisant en pionnier cette
opération mythique "à cœur ouvert" et qui connaîtra par
la suite d'autres victoires jusqu'à sa quasi banalisation
aujourd'hui.
Le professeur Barnard va jouir d'une popularité dépassant
largement les frontières de son pays, de surcroît son physique de
star hollywoodienne, le rende éminemment médiatique.
Une arthrite en 1983, l’oblige a renoncer à ses
fonctions.
En France, la première greffe cardiaque sera effectué l'année
suivante (1968) par le professeur Cabrol.
Max
Theiler:
Prix Nobel de Médecine (1951). Inventeur du vaccin de la fièvre
jaune.
Max Theiler est né le 30 janvier 1899 à Pretoria. Il est le 4ème
enfant d'Emma et Arnold Theiler, un vétérinaire réputé en Afrique
Du Sud.
Max Theiler aura fréquenté les écoles locales, excepté une année
passé à Bâle en Suisse, pays d'où est originaire son père.
Ses études le mènent à l'université de Rhodes, de Grahamstown
(Province du Cap Est) et à l'université médicale de Capetown
(1916-1918).
Il part alors en Angleterre se spécialiser en médecine
tropicale ou il obtiendra de nombreux diplômes dont une licence du
"Royal College" de physiologie de Londres qui lui permet de devenir
membre du "Royal College of Surgeons".
Médecin, chirurgien, en 1922, il
rejoint le département de médecine tropicale de Harvard à Boston, Massachusetts.
En 1930, il travaille à la "International Health Division
of the Rockefeller Foundation" de New York et en devient
directeur de laboratoire en 1951.
Ses premiers travaux à Harvard ont eu pour thème la dysenterie
amibienne (première manifestation de l'infestation par un parasite)
et les fièvres que provoquent les morsures de rat. Il a également
travaillé sur la fièvre jaune dès le début de sa carrière.
Dès 1927, Max Theiler et ses collègues ont réussi a démontrer que
la fièvre jaune n'est pas due à une bactérie mais à un virus. Il a
démontré également que la maladie pouvait se transmettre aux
souris, ce qui a impliqué des coûts moindre en matière de recherche
(Jusqu'alors, le travail des chercheurs s'effectuait sur les
singes).
En intégrant en 1930 l'institution Rockefeller, Theiler va
travailler sur le vaccin de la fièvre jaune, le vaccin 17D qui a pour
qualité de pouvoir être produit en grande quantité par l'industrie
pharmaceutique.
Max Theiler a également travaillé sur les causes et l'immunologie
possible de la maladie de Weil (maladie bactérielle), mais aussi sur
la fièvre dengue et l'encéphalite japonaise. Il s'est intéressé à
la poliomyélite, rebaptisée par la suite "maladie de
Theiler" (encéphalomyélite).
Le docteur Theiler a publié deux ouvrages: "Viral
and Rickettsial Infections of Man" (1948) et "Yellow Fever"
(1951). Il a écrit de nombreux articles dans les journaux
américains de médecine et annales tropicales de la médecine et
parasitologie tropicale.
Il reçu également comme
récompense pour ses recherches le " Chalmer's Medal of
the Royal Society of Tropical Medicine and Hygiene" (Londres,
1939), le " Flattery Medal" (Harvard, 1945), et le "Lasker
Award of the Lasker Foundation" (1949).
Max Theiler est décédé en 1972
L'application de produit anti-moustiques combiné à la vaccination de
Max Theiler ont permis la lutte efficace de ce qui était une maladie
épidémique répandue et mortelle à une infection relativement rare
pour l'homme.
Allan M. Cormack:
Prix Nobel de Médecine (1979) pour ses travaux sur la tomographie assistée par
ordinateur.
Alan Cormack, dont les parents sont originaires du nord de l'Écosse
qu'ils ont quitté peu de temps avant la première guerre mondiale,
est né en 1924 à Johannesburg. De mère enseignante et de père
ingénieur à la poste, la famille Cormack voyage beaucoup en Afrique
du Sud avant de s'établir au Cap en 1936, année où Allan Cormack
perd son père.
Scolarisé à la "Rondebosch
Boys High School", il se passionne pour l'astronomie (entre autre les
travaux de Arthur
Eddington et de Sir James Jeans) qui le réconforte dans son intérêt
pour les mathématiques et la physique.
Entrant à l'université du Cap, Allan Cormack délaisse l'astronomie
au profit de l'électrotechnique. Son engouement face à cette
matière est renforcé par la modernité de ce sujet d'étude et
stimulé par un de ses enseignant, le professeur B.
L. Goodlet, convaincu, de la valeur de la technologie associé aux
mathématiques et à la physique.
Après quelques années, Cormack se tourne alors complètement vers la
physique et amoureux de son pays, passe plus de temps à escalader les montagnes
du Cap et à se balader dans la région qu'à travailler !
Ayant
obtenu son baccalauréat et son "Masters degrees", il part à
l'université de Cambridge en tant qu'étudiant chercheur et travaille
sur les problèmes liés au He6 (Physique nucléaire/ mécanique
quantique). Il épousera, Barbara Seavey, avant de rentrer au Cap en
1950 où il se trouve en difficulté car isolé dans ses recherches
n'ayant que très peu de collaborateurs Sud Africains dans son domaine
(Ses premiers interlocuteurs se trouvent à 600 milles de distance).
En 1956, Allan
Cormack va s'intéresser au CAT-scanning.
Prenant une année sabbatique, aux États Unis, il poursuit ses
recherches à Harvard, faisant des expériences sur le "nucléon
nucléon" avec les professeurs Norman Ransey, Richard Wilson, ainsi
qu'un jeune étudiant brillant et diplômé Joseph Palmieri.
A la fin de ses
congés et de son année sabbatique, on offre à Cormack de poursuivre
ses recherches et travaux au département de physique d'Harvard, ou il
finit par être Président de ce même département de 1968 à 1976.
Il demeura aux États Unis, en Nouvelle Angleterre jusqu'à la fin de sa vie
(1998), s'octroyant quelques séjours en terre Africaine durant ses
congés.
Il reçoit le prix Nobel conjointement à Godfrey
N. Hounsfield de nationalité Britannique.
[Suite...]
|